jeudi 9 juin 2011

Gestation de l'été

Le blog mute cet été : les billets ne seront bientôt plus dispo, et les liens non plus. C'est le moment de copier/coller ce qui vous intéresse car vous ne le retrouverez plus dans quelques jours.

Laissez un mot en commentaire si vous voulez recevoir l'URL du bébé mutant à la naissance.

Ciao !  Sophie

jeudi 26 mai 2011

TOP FIVE des actions à mener D'URGENCE dans la librairie que je n'ai pas


Librairie Coquillette à Lyon 1er (photo SSM)
ça n'a rien à voir avec le sujet
mais j'aime bien cette campagne
1. Tous les libraires ont un smartphone (les technologies mobiles sont faites pour nous qui ne sommes pas assis derrière un écran toute la journée mais debout à penser/classer/ranger/vendre) Vus les prix actuellement, la librairie peut aider à l'achat du téléphone lors du renouvellement du contrat tél, les contrats avec connexion comprise ont beaucoup baissé et sont vraiment abordables. D'ailleurs pour les lib plus importantes, une négo pour un achat commun à des conditions financières intéressantes serait une bonne idée.

2. Tous les libraires ont une liseuse dernier cri Au moins pour lire les SP (merci ePagine), le reste suivra... et pas toutes de la même marque - du coup ils s'inscrivent tous sur mobileread et utilisent Calibre pour synchroniser. (et ne disent à personne qu'ils craquent les DRM pour s'échanger des textes entre liseuses)

3. Certains libraires actifs sur le site de la lib travaillent plusieurs heures par semaine de chez eux ou en déplacement. On est plus à l'aise de chez soi pour mettre en ligne et en forme des contenus, surfer pour trouver de bonnes idées, rencontrer des contributeurs, auteurs, éditeurs partenaires pour monter des projets collaboratifs autour de la librairie et du web. En passant, c'est ce qu'on a mis en place à la librairie du Rond-Point  depuis 2009, avec moi puis la libraire qui m'a succédé.

4. Chaque libraire de l'équipe partage et publie (revues, gazettes, interviews, papier, blog, twitter, FB, netvibes, articles, flickr, babelio, forum etc... l'outil que préfère utiliser le libraire au choix) la veille qu'il fait IRL et sur internet sur un sujet qui le passionne et qui n'est pas forcément son rayon, cette activité est mis en valeur dans la librairie et sur son site. Comme je dis toujours aux apprentis de l'INFL , vous faites un job qui sera mal rémunéré, alors autant y développer les sujets qui vous passionnent ou que vous voulez creuser, et développer votre géographie littéraire :  Kenneth White, les éditions Phébus, les éditeurs publiés dans feu la revue Serpent à Plumes, les livres de plus de 1500 pages, les livres animés, les livres aux couv les plus bizarres et que sais-je... vous allez être pauvre, faites-vous au moins plaisir !

5. Les libraires participent et organisent des rencontres entre libraires et visitent des librairies Incroyable ce qu'on échange, apprend, en se rencontrant et en papotant, en se visitant les uns les autres. Et surtout ça recharge les accus : il est BON et AUTORISE de sortir souvent de sa librairie avec les amis/concurrents libraires, salariés ou patron.

5bis : Tous les ans une campagne sympa de com en commun avec d'autres libraires, et d'ailleurs voici un aperçu de la première :


On pourrait en ajouter plein d'autres à tester : double étiqueter les livres papier + numérique quand il y a une version homothétique, avec stickers qui permet de les repérer sur la couv parmi les autres (oui, je sais, il peut y avoir une floppée d'ISBN selon le format, mais disons pour faire simple et efficace qu'on ne le fera que pour les epub et préférenciellement sans DRM),  proposer une sélection de titres lisibles sur ePad/iPhone chaque semaine par mail et en lib (càd ePub sans DRM, textes courts ou illustrés, ou qui se lisent par fragment), etc....

 Et pour chaque point, harceler  interpeller pour que les lignes budgétaires soient dégagées !!

jeudi 14 avril 2011

arborescence des rayons sur 1001libraires

Pour continuer ma série "visite touristique de 1001libraires par une étrangère curieuse", arrêtons-nous sur l'arborescence des rayons, à première vue on dira que c'est la même sur 1001libraires et les sites qu'il propulse,  à part quelques sous rayons qui apparaissent/disparaissent ici ou là :




Mais surprise, l'arborescence de la librairie des Danaides n'est pas la même... et comporte une section "les plus populaires".... On peut se demander si l'arborescence est formée avec des rayons ou des catégories, ce qui amène deux logique de remplissage du rayon en ligne différentes,  automatiques ou manuelle/choisie. On peut aussi se demander si c'est le libraire qui catégorise des titres pour les faire apparaitre dans le même rayon ou sous rayon, si ces catégories seront ajoutées  aux catégories de la base de données 1001libraires, en automatique, ou filtré par une modération. (j'ai vérifié ce n'est pas le cas aujourd'hui).

On peut se demander quelle est alors la différence entre une sélection et rayon... finallement, on retrouve la même dualité qu'en librairie entre :
-la ventilation (attribution du livre à un rayon dans l'informatique pour suivre le CA)
-le rangement en librairie (placement sur une étagère le plus souvent dans un rayon qui peut être différent du rayon attribué à la ventilation)

Exemple : on peut ventiler un livre en littérature chinoise et le ranger dans le rayon littératures asiatiques, ou polar. Ou on peut attribuer les Miscellannées en ventilation "humour" et à côté de la caisse en magasin, et pas dans le rayon humour.

Donc pour définir les types de scénographie, on peut imaginer que :
- la ventilation serait liée au rayon sur le site 1001lib (donc prédéfinie par la Bdd 1001lib)
-le rangement serait lié à la catégorie (définie par le libraire ou 1001lib??, automatiquement ou manuellement?) -quant à la table, vitrine et facing, ce sont les sélections???

à vérifier...  et à penser différemment ! Par ex on peut ranger les livres dans différents lieux sur internet, ce qu'on ne ferait pas en librairie, où on rassemble plusieurs exemplaires en un même endroit. Et parfois il suffit de changer un livre d'endroit ou de modifier la sélection qui l'environne pour que les ventes décollent (ce qui soit dit en passant est un petit jeu amusant et très gratifiant quand on a trouvé le bon endroit). Car il ne suffit pas de mettre un livre en pile pour que ça se vende (contrairement à ce que pensent nombre d'auteurs qui passent en librairie mettre leur livre sur le dessus d'une pile d'autres livres en cachette du libraire, ça ne marche pas aussi facilement !).

Personnellement, je me suis toujours dit qu'il serait intéressant d'utiliser Dewey comme base pour la ventilation de la base de données du site internet d'une librairie, en laissant au libraire la possibilité de former des rayons rassemblant plusieurs branches Dewey pour qu'il puisse former les rayons qui ont du sens pour sa librairie. L'intérêt : proposer à son client une alerte nouveauté par fil RSS ou newsletter sur la base des nouveautés thématiques attachées aux branches Dewey. (ces fils RSS sont devenus courants sur les sites : cf librairie Eyrolles, Mollat, les sites Tite-Live)
Cependant, on sait que les internautes cherchent leurs livres par le moteur de recherche. Quel est donc le sens et l'utilité d'une arborescence de rayon sur un site????? Si les libraires peuvent changer la mise en page de ses rayons, chaque libraire va apporter sa réponse à cette question, ça va être intéressant ! L'internaute a-t-il besoin d'affiner sa recherche par la ventilation et/ou le rangement et/ou les sélections et/ou les coups de coeur??

Force est de constater que des trois librairies à propulsion 1001libraires, la plus inventive sur ce site internet est celle des Danaides sans conteste... la plus modeste des trois. Pourtant l'Armitière a aussi de belles initiatives à son actif, comme 365livres. "y'a plus k'à" les repenser en fonction du site !

"Retirez votre sexe de mon état civil"

PROJET D'UNE LOI PORTANT DÉFENSE D'APPRENDRE À LIRE AUX FEMMES  - 1801

Découvert dans le dernier diaporama de Fluctuat, à télécharger (en ePub etc...) ici.

Une mine de bons conseils et une véritable anthologie de proverbes sexistes, à consommer sans modération :
"La Raison veut que l'on fasse grace aux femmes de l'étude aride et sèche de la grammaire; les femmes étant destinées à des occupations plus agréables et moins stériles."

"La Raison veut que les maris soient les seuls livres de leurs femmes; livres vivants, où nuit et jour, elles doivent apprendre à lire leurs destinées."

"La Raison veut que l'on dispense les femmes d'apprendre— à lire,
 ————————— à écrire,
————————— à imprimer,
————————— à graver,
————————— à scander,
 ————————— à solfier,
————————— à peindre, etc.
Quand elles savent un peu de tout cela, c'est trop ordinairement aux dépens de la science du ménage."

"La Raison... qui dispense les femmes d'apprendre à lire et à écrire, pour empêcher qu'elles n'éludent la présente loi, en dictant les produits de leur imagination à un copiste complaisant, défend à tout homme d'écrire sous la dictée des femmes, excepté une lettre à leurs pères ou à leurs maris absens, ainsi tout ce qui peut intéresser l'économie domestique."

"Les deux sexes sont parfaitement égaux; c'est-à-dire, aussi parfaits l'un que l'autre, dans ce qui les constitue. Rien dans la nature n'est comparable à un bel homme, qu'une belle femme. Ajoutons pour finir: il n'y a rien de plus laid au monde qu'un homme singeant la femme, si ce n'est une femme singeant l'homme."

Nul doute que La Barbe y trouvera des citations pas si surannées que ça malheureusement, comme celles qui parlent de la tendance à favoriser son semblable :
source

"
Lorsque le recruteur est un homme et que le CV est nominatif, les femmes ont une chance sur 27 d’être reçues en entretien, les hommes une chance sur 5. Lorsque le CV est anonyme, cet écart s’inverse : les candidats féminins ont alors une chance sur 6, et les candidats masculins une chance sur 13. Lorsque le recruteur est une femme, les écarts sont moindres mais les tendances sont les mêmes." (source

mardi 12 avril 2011

à défaut d'intéropérabilité, un peu de cohérence dans la vente de livre numérique???

 C. Kermarec de la librairie Dialogues (qui est un peu à la librairie ce que François Bon est aux auteurs ;-) décrit très bien dans son blog pourquoi des solutions d'intéropérabilité doivent être trouvées très rapidement, et fait des propositions. C'est vraiment une démonstration claire et pédagogique
C'est le prolongement et la réponse à la question que je posais en février dernier à S. Fayol d'Editis (à 26'30 de la vidéo) : quels sont vos choix techniques de format, en tant qu'éditeurs, pour permettre à nos clients, d'utiliser la bibliothèque numérique de leur choix qui rassemble leurs achats et accessible partout ? Je suggérais que la technologie de cloud dans un système fermé ne résolvait rien pour le client pris en otage dans tel ou tel cloud, et n'était pas le seul modèle pour permettre l'intéropérabilité : actuellement, le logiciel de gestion de bibliothèque plébiscité par les lecteurs de numérique est Calibre qui convertit à la volée. Réponse du distributeur numérique : disons bien fort que convertir/pervertir/copier c'est mal, celà dénature l'oeuvre de l'éditeur....

Autant tendre le convertisseur pour se faire convertir : le lecteur que je suis n'attendra pas que l'éditeur à terme "creuse l'axe du streaming."...

Et Kermarec à présent de proposer une solution technique et d'argumenter en prenant en compte le besoin de DRM des éditeurs : un protocole d'échange et un appui sur le streaming pour les fichiers avec DRM.

Il est temps pour les éditeurs et pour les libraires de prendre les mesures commerciales et techniques pour se mettre clairement du côté des droits des lecteurs à disposer de TOUS leurs livres numériques... et pas que de leurs fichiers. Certains pourront-ils renoncer à "un futur radieux pour l'industrie, un futur qui évince presque complètement les revendeurs spécialisés et pioche directement dans le portefeuille du consommateur." ???

fête des disquaires le 16 avril

à lire l'article de Télérama sur les disquaires à l'occasion de la première fête en leur honneur qui se tiendra le 16 avril : l'industrie du disque admet enfin avoir besoin des disquaires indépendants (après les avoir tués sciemment). L'édition aurait surement fait la même erreur sans la loi Lang.

Pendant le Disquaire Day aux Etats Unis, "des disques collectors sont pressés en quantité limitée et mis en vente chez les petits détaillants"... reste à savoirsi celà est articulé avec d'autres partenariats et des conditions financières particulières tout au long de l'année...

Quelque Copier/coller de l'article en forme de résumé/citations :
1-les disquaires indépendants étaient trois mille au début des années 1980, il n'en reste que cent trente.
2- la capitale concentre deux tiers des rescapés
3-la fermeture des disquaires a été une stratégie sciemment mise en palce par l'édition et la distribution de disques :  Pendant vingt ans, les majors ont avantagé les centrales de distribution, Fnac, Virgin Megastore, hypermarchés. Elles préféraient vendre de grosses quantités de disques à quelques clients, quitte à leur accorder des conditions commerciales ultra avantageuses. Nous [les disquaires indépendants], nous payions plein pot et cela nous a laminés. Je me souviens d'avoir acheté des disques plus cher qu'ils n'étaient vendus à la Fnac !
4-Mais aujourd'hui, dans les grands magasins, les rayons disques diminuent comme peau de chagrin. Alors on se souvient de notre existence.
5-les disquaires indépendant maintiennet leur équilibre financier grace à la vente de produits dérivés
6-les disquaires se maintiennent dans les marchés de niche en se spécialisant, ce qui amène au développement d'un certain type de rapport à la clientèle :  Leurs boutiques évoquent davantage des clubs, des cercles d'amateurs que de banals points de vente.
7-la vente sur internet (ou on sait que les marchés de niches fonctionnent bien) représente une part non négligeable de leur chiffre d'affaires
8-la clientèle d'amateurs exigeants s'est développée, dans la tranche des 15-25ans, qui achète davantage de tirages confidentiels, rares et chers (le streaming et le téléchargement illégal a permis à cette génération d'acquérir une culture musicale)  :
Ce sont de véritables objets de collection, de petits tirages que nous dénichons et mettons en avant, et qui trouvent vite preneurs. La qualité se vend de mieux en mieux
9-les attentes de cette nouvelle clientèle se portent sur le conseil et l'expertise que peuvent apporter les disquaires indépendants.
Ces petits nouveaux achètent à coup sûr, sont attentifs à la qualité sonore et vont chez les disquaires parce qu'ils veulent du solide, des interlocuteurs capables de leur donner des explications, des pistes, du sens.

-> On voit que ce n'est pas la valeur intrinsèque de convivialité, proximité et d'expertise des disquaire qui conduit le client chez le disquaire : ils ont toujours proposé ces services et pourtant les clients se sont détournés. C'est bien les choix de canaux distribution des grands groupes et les politiques commerciales des éditeurs de contenu qui ont façonné le maillage des revendeurs.

"Plus que jamais, [la résistance des libraires] à ce nouveau contexte [de la distribution numérique] passera par la valorisation de ce qui fonde leur avantage comparatif par rapport aux autres formes d’accès aux contenus culturels : le service, la proximité, l’expertise, la convivialité… Une chance pour eux : il s’agit là de valeur en vogue chez les consommateurs. " écrivait Philippe Moati récemment. hé bien celà ne suffira pas.


Il ne suffira pas au libraire d'assurer "le service, la proximité, l'expertice, la convivialité..." pour maintenir son activité : la prescription ne sera pas un avantage comparatif pour les libraires en face des logiques de distribution et d'avantages commerciaux accordés aux revendeurs de masse et qui se mettent en place particulièrement à l'occasion du tournant numérique. Si ne se développe pas une jeune génération de lecteurs avertis, càd notre clientèle de demain, (car cette clientèle avertie a aujurd'hui des cheveux blancs), aucune chance de tirer notre épingle du jeu.

Comment faire? la suite bientôt...







vendredi 8 avril 2011

quelques fonctionnalités de 1001 libraires pour les libraires bricoleurs

Je laisse à d'autres le soin de voir si le projet 1001libraires est à moitié plein ou à moitié vide, et de décrire les problèmes ergonomiques et autres choix de conception problématiques. Les analyses pertinentes ne manqueront pas telle celle de F. Roussel de Libé : "... la fonction de médiation du libraire pourrait être valorisée par des outils plus élaborés ; qui estiment que ce site coopératif met les libraires dans la position de spectateurs"


Soyons francs : quand on a un peu bricolé du web et eu envie d'y faire aussi son métier de libraire, on ne retrouve pas dans la conception générale du site des fonctions novatrices pour le faire et tous les contenus sont très mal liés entre eux, ne créant pas un univers dans lequel naviguer. Bref, ça donne pas envie et certains libraires le disent simplement. Ce qui n'empêche pas par ailleurs de considérer que le collectif qu'initie 1001libraires est indispensable à plus d'un titre et qu'il faut en être... 

Mais oui, on peu faire des choses intéressantes en attendant/espérant que le site évolue vraiment. On n'a pas encore tout vu de 1001libraires et on a aussi l'habitude de la bricole, en librairie. Et surtout c'est en testant de l'intérieur qu'on fera évoluer les projets d'un site collectif. Je n'ai pas passé plus de deux ans à écarteler le site de la librairie du Rond-Point et lui faire faire des trucs imprévus pour me faire décourager. La notion de hacker est très à la mode aujourd'hui, et convient bien à l'esprit frondeur et indépendant des libraires... voyons simplement comment détourner des outils de leur utilisation première pour arriver à nos fins  :
Voici déjà deux petits jeux pour les libraires 1001libraires :



librairie-danaides.com


-pour les débutants : testez les possibilités de la présentation par onglets (cf sur le site de la librairie des danaïde menu "Musiques") Ca n'a l'air de rien, mais c'est vraiment une fonctionnalité intéressante : une façon de garder l'internaute sur sa page en le faisant circuler dans un univers particulier et clos, une bonne façon de mettre en ligne un dossier ou le magazine de sa librairie plutot que de demander au client de scroller tout le temps pour lire la suite ou de télécharger un pdf dans lequel il devra zoomer.







le profil de R. Cabane de la librairie des Danaides tel qu'il apparait sur 1001libraires

-pour les bricoleurs du web : ne perdez pas l'occasion de garder contact avec l'internaute quand il découvre par hasard votre profil dans le menu "libraires" de 1001 libraires : indiquez dans le cadre biographie un lien au choix : vers l'inscription à votre newsletter, votre profil facebook, votre flux rss...


-pour les grands briocoleurs : bricoler un flux rss pour l'actualité du libraire de la page profil si ce n'est pas prévu par 1001libraires...



Et surtout, récupérez vos chroniques de lectures, sur votre blog, auprès de Pages des libraires etc... pour remplir votre site  !

Blog Widget by LinkWithin